Ecophyto et écoles Bilan positif et actions transposables

Le 31 janvier 2017, des établissements de formation agricole ont témoigné sur des démarches menées dans le cadre de "l'Action 16".

De 2009 à 2016, 43 lycées se sont engagés dans cette démarche ! Pilotée par la direction générale de l'enseignement et de la recherche (DGER), et animée par la Bergerie nationale en partenariat avec le réseau national Agronomie-Ecophyto, l'Action 16 avait tout d'abord pour objectif d'engager les établissements de l'enseignement agricole dans la mise en place de systèmes de cultures innovants et économes en produits phytosanitaires. En parallèle il s'agissait de créer, évaluer et capitaliser des situations pédagogiques permettant le transfert de ces nouveaux modes de production vers les apprenants.

La réduction de l'usage des pesticides Sur les 43 établissements parties prenantes, on n'en trouve qu'un seul axé sur le domaine de l'horticulture et du paysage qui soit allé au bout de la démarche : l'EPLEFPA d'Angers Le Fresne (49).Environ 56 % des écoles engagées sont orientées vers les grandes cultures et la polyculture élevage ; 30 % l'arboriculture ; 8 % la viticulture ; 7 % les cultures tropicales. Pour autant, les témoignages sur les clefs de la réussite pour faire évoluer les exploitations et les actions pédagogiques possibles pour valoriser cet engagement auprès des jeunes et des enseignants peuvent être, pour la plupart, aisément transposés dans les établissements du secteur Horti-Paysage.Le premier enseignement tiré du bilan de l'Action 16 confirme l'obligation de passer par une analyse précise des systèmes de cultures afin de pouvoir entamer une réflexion pertinente sur la réduction de l'usage des pesticides. Celle-ci peut passer par différentes voies qui dépendent des types de cultures développés, des enjeux territoriaux locaux, des objectifs des pilotes d'exploitation.

Une culture commune de l'innovation Autre point clef pour aboutir : la nécessité de construire une culture commune de l'innovation pour tous les personnels de l'exploitation, mais aussi les enseignants. Les valorisations pédagogiques sont diversifiées et peuvent intéresser des publics de tous niveaux : . visite de terrain pour développer l'observation;. relevés de données et analyses exploitables dans diverses matières;. animation dans le cadre d'ateliers de démonstration permettant des échanges avec les professionnels et le développement d'actions de communication. Elles nécessitent de replacer l'exploitation au coeur de l'action pédagogique, un dialogue permanent entre celle-ci et des enseignants relais, ainsi qu'une adaptabilité des emplois du temps.En outre, la mise en place de systèmes de cultures innovants permet de placer les établissements d'enseignement agricole au coeur du développement de leur territoire, en tant que partenaires d'expérimentations et sites de sensibilisation pour les professionnels locaux.

Pour en savoir plus : http://tinyurl.com/z4aethj et http://tinyurl.com/j9plb5

Yaël Haddad